samedi 29 août 2009

Brève du GAP :"Madame, vous êtes une prof de merde!"

Le phénomène migratoire est irréversible et ne s'enrayera nullement en construisant des murs autour de l'Europe et/ou en enfermant les sans-papiers avec femmes et enfants (pour quel délit ?). Il y a des choix politiques à assumer dans l'intérêt de tous et notamment l'élaboration de structure d'accueil (comme en Scandinavie) pour éduquer à nos normes culturelles, clé pour une scolarisation épanouie sans que les enseignants deviennent des "têtes de turc"(l'image est trop belle). Les enseignants ne sont pas des merdes ainsi que le dit le livre "coup de gueule" de Charlotte CHARPOT : "Madame, vous êtes une prof de merde !" (Ed de l'arbre, 2009) avec son sous-titre évocateur "Quand enseigner devient un enfer". Il nous faut d'une part accueillir cette pauvreté migrante dans la dignité et d'autre part protéger nos jeunes enseignants (déjà sous-payés) en éduquant ces jeunes au respect des personnes qu'ils sont.

1 commentaire:

  1. Je plains sincèrement les enseignants d'aujourd'hui.D'autant plus que la solution ne peut être trouvée dans le seul secteur de l'enseignement. C'est toute la société qui est gangrenée par l'individualisme, la cupidité, le capitalisme.
    Je lis aujourd'hui dans le journal "Le Monde" les phrases suivantes:
    « La crise actuelle est née de deux ruptures principales. La première date des années 1980 : c'est la révolution financière qui met la Bourse aux commandes des entreprises. Elle y institue un nouveau mode de gestion. Les firmes cessent d'être des organisations au sens où on l'entendait dans les années 1950 et 1960, favorisant les carrières longues et la loyauté des salariés. Elles visent désormais l'efficacité immédiate. Le bonus prend la place de l'ancienneté comme mode de gestion des ressources humaines. Comme l'a magnifiquement montré Maya Beauvallet dans son livre Les Stratégies absurdes (Le Seuil), les impératifs de performance immédiate tendent à cannibaliser tous les autres. Le souci du travail bien fait, la loyauté à l'entreprise disparaissent, seul compte l'objectif fixé, quelles que soient les pathologies qui en résultent (...) » (Daniel Cohen, Le Monde 31/08/2009).
    Qu'attendre des enfants dans un monde qui a de tels repères?

    RépondreSupprimer