mercredi 19 août 2009

Les droits des femmes au tiers-monde

Les hommes ont-ils une âme ?...depuis que leurs muses sont parties?

"La femme naît libre et demeure égale à l'homme en droit."(Olympe de Gouzes)[1]

François DUBET, sociologue de l'éducation, nous dit que notre monde est devenu sans repère. La dominance reste le fric, l'exploitation et la consommation, soit une accumulation de signes ostentatoires de richesse pour plaire. Mais à qui si ce n'est qu'à notre éphémère ego ?

L'église catholique a inventé l'institution du mariage pour modifier la nature et faire en sorte que les hommes soient plus responsables des progénitures qu'ils engendrent, que le petit puisse être à la fois sécurisé dans les bras de sa mère et cadré/éduqué par l'autorité du père pour s'insérer socialement et ne pas manquer de respect à sa mère. Mais qui donne la légitimité à l'autorité du père ? Non pas cette ridicule institution du mariage qui selon le journal "Libération" du jour se solde par 45% de divorces (ce qui ne veut pas dire que les 55% des gens qui ne divorcent pas partagent joie, affection et projets).Un monde sans repère et rempli de contradictions depuis le village planétaire de la communication Coca Cola télévisuelle. De tous temps, les femmes ont été plus conditionnées à la soumission des normes, au péché et aux règlements, pourtant elles ont une pulsion sexuelle, comme les autres êtres humains ? De tous temps, les hommes ont été des combattants, des guerriers (progestérone) qui nourrissaient et protégeaient des raids extérieurs les femmes et les enfants sous un régime polygamique en échange de la jouissance sexuelle car ils ont toujours eu une pulsion sexuelle, comme les autres êtres humains ? De tous temps, les femmes ont été plus frustrées dans cette association naturelle des couples, pourquoi ?

Un monde absurde et aux repères éclatés fait qu'en Afghanistan par exemple on peut tuer ou torturer une personne parce qu'elle est du genre féminin. Il en va de même en Irak, en Iran, au Soudan, en Arabie, au Yémen, en Tchétchénie, en Algérie, en Lybie, au Turkménistan, en Indonésie, au Bengladesh, au Pakistan, au Kenya, en Tanzanie, au Sri Lanka, au Danemark (?)… là où le fondamentalisme islamique martyrise les femmes, les enferme sous la burka mais aussi à la maison (ne pas sortir sans son sac poubelle bleue et sans être accompagnée d'un enfant mâle). Où sont les mâles complices des femmes adultères lapidées ? Pourquoi une femme en danger de mort ne pourrait-elle pas consulter un médecin homme ? Ou encore aller à la piscine en bikini (montrer sa chair, pouah !) et avoir des aventures sexuelles si cela lui chante sans risquer sa vie ? Pourquoi l'excision ?Pourquoi l'infibulation ? Les châtiments corporels ? Pourquoi cette barbarie qui noircit le monde et augmente le racisme réactionnel surtout depuis que les barbares veulent imposer leur rigidité aux civilisés ne se remet-elle jamais en question ? Pourquoi construisent-ils partout des mosquées au lieu d'écoles pour filles ? Pourquoi des femmes kamikazes tuent-elles des civils innocents ? Sinon pour vivre avec 72 vierges au paradis d'Allah ? Je prie les dames lesbiennes de bien vouloir m'excuser (je fais une caricature bien sûr) car même pour elles, la finalité érotique ne justifierait pas le moyen sanglant.

Nous avons connu dans le XX° siècle des boucheries, une parenthèse enchantée, celle de mai 1968 avec la pilule où les femmes pouvaient décider de leur fécondation ou non , de l'avortement (c'est mon ventre et je décide), de l'amour libre et de la distanciation du travail aliénant, des sacrifices pour les enfants et des guerres imbéciles (tautologie). Et puis, nous sommes passés de l'autre côté du pendule, celui d'un féminisme exacerbé. Les hommes de 68 voulaient soutenir le féminisme de leurs compagnes mais non remplacer l'ancien pouvoir machiste pour celui de l'autre. Aujourd'hui, sous certaines latitudes, certains hommes essayent par affection sincère d'aider leur compagne par de menus travaux ou l'occupation des marmots infernaux à caprice. Mais cela ne suffit pas (sauf en Afghanistan ?) et les femmes sont encore plus frustrées que les hommes parce que les princes charmants n'arrivent pas !
Les hommes n'arrivent plus à boire de la bière… pour limiter leur bide, à rigoler avec leurs amis, à roter ou à pêter au lit et en plus à regarder les beaux petits culs qui passent dans leur champ de vision tout en oubliant de descendre les poubelles et sans accepter de pisser assis.
Mais cependant, ils peuvent toujours vouloir séduire leur muse avec de gentilles attentions, des surprises, un resto ou simplement en leur manifestant leur amour pour elle.

Alors où est-ce que cela dérape ?

Je n'ai qu'indifférence envers le Grand Mufti de Jérusalem ou envers le Commandeur des croyants de l'Islam et même le sympathique Dalaï-lama qui ne peut comprendre que le Bouddha n'aurait jamais été bouddhiste mais par contre, je déteste le pape catholique (il s'agit ici d'une image car je ne connais pas ce vieillard réactionnaire et je ne parle que de l'institution pourrie qu'il représente). RATSINGER va bientôt canoniser un fasciste de l'Opus Dei espagnol et auparavant sa clique excommuniait mes amis libres-penseurs; cela le regarde et le salit, ce ne sont que des jugements de valeur sans la moindre base scientifique. Par contre, lorsqu'il se promène en Afrique noire chrétienne et qu'il dénonce l'emploi des préservatifs sans alternative crédible aux poussées de la nature, je le considère comme un criminel indirect envers l'humanité et un des fléaux principaux de la propagation de l'HIV (SIDA). Au cause de ce diable, la plupart de mes amis africains catholiques sont morts car confiant en la sagesse de cet imbécile.

L'hypocrisie catholique (Inquisition, guerre colonialiste pour le tombeau du Christ, légitimation de l'esclavage et des massacres amérindiens,…) est toujours vivace aujourd'hui avec ses pédophiles canadiens et américains et les souffrances que cette église suscite en niant le retour du refoulé par le célibat de ses prêtres. Je reviens au journal Libération de ce 18 août 2009, où un article est consacré à Fernando LUGO, président du Paraguay et évêque catholique responsable de 17 paternités illégitimes.
Evêque de San Pedro, à 150 km de la capitale Asunción, en 1999, pour séduire Viviana Carrillo (16 ans) venue lui demander de l'aide , le quinquagénaire viril (57 ans) lui répond : je n'obéis au vœu de chasteté que lorsque je porte la soutane!". C'est bien de la fange jésuitique dont il est question. "Faites ce que je dis, pas ce que je fais" disaient déjà les bons pères blancs missionnaires du Congo vivant en moyenne avec trois makangu (maîtresses) mais refusant de baptiser les enfants de la seconde épouse "dans le péché". Pour rester sur l'exemple du Paraguay et de son Président, prince-Evêque, les conséquences cachées par le Vatican sont catastrophiques : 70% des enfants n'ont pas été reconnus par leur père (mais seulement les padrés) et dans ce pays machiste, les sociologues recensent que 80% des femmes ont été abusées sexuellement. Pourquoi mon dieu ?

Que peut-on faire ?

Supprimer cette institution malsaine qui veut qu'un couple humain vive l'entièreté de sa vie ensemble (soit 50 années de l'existence en commun, avec les progrès de la médecine). Certains aiment conserver les mêmes compagnons/compagnes de jeu et de communication, tant mieux pour eux, mais arrêtons avec cette souffrance instituée par un esprit malsain : nous ne sommes que des êtres de nature et l'affection peut se construire sur le plaisir sexuel pour devenir un contrat de coexistence d'au moins 7 ans, c'est en tout cas ce que préconisait Jean-Jacques ROUSSEAU : des familles assez longues dans la durée pour l'élevage des enfants. Je note en aparté que je suis libertaire et libre-penseur mais aussi en couple épanoui provisoire depuis 41 ans (donc c'est possible aussi).

Pourquoi toujours vouloir classer les gens dans des petites boîtes aseptisées alors que l'essentiel de notre vie relationnelle tourne autour de l'amour (celui de l'amante, de l'ami(e), de l'humanité). Ma compagne est ma meilleure amie, nous pouvons discuter tous les sujets sans tabou, nous amuser dans un bon restaurant, dans un voyage inédit et jouer à deux de nos corps. Le désir est à la fois dangereux et nécessaire. Il peut être brulant et il faut toujours beaucoup de délicatesse pour ne pas blesser l'autre car entre le désir de jouer/jouir, il y a aussi celui de dominer, de faire souffrir l'autre en ne respectant pas son altérité. Il est nécessaire de penser toute notre vie que nos amies ou amis ne sont pas nos choses et que nous devons les écouter avec grande attention, les respecter et ne jamais formuler de jugement de valeur à leur encontre. Deux femmes qui discutent peuvent être copines sans être amies si le cœur de leur échange est mangé par la dominance du genre : "Tu n'as pas un peu grossi toi ?" Cette médisance peut se retrouver dans les couples. Nous avons tous vu de ces vieux couples aigris par l'âge qui passe (selon les dessins de DUBOUT) où l'homme est enfermé dans le mutisme et où la femme tous les deux pas lui fait des remarques désobligeantes sans se remettre en cause elle-même. Ce ne sont plus des amis mais des gens qui vivent ensemble par habitude ou pour les enfants et parce qu'aussi, ils ont un peu peur de l'inconnu, d'un autre type de vie. Je suis un pessimiste parce que je pense que l'on n'a qu'une seule et unique vie et que ce genre de couple constitue la majorité de notre humanité. Carpe diem, dirais-je tout bas.

Jean-Marie LANGE, formateur GAP 18 août 2009.

[1] Marie GOUZE (1748-1793) née à Montauban le 7 mai 1748 prendre le nom d'Olympe de Gouzes en 1770, elle écrit en 1791 – soit deux ans après 1789 – la déclaration des droits de la femme et de la citoyenne. Elle s'impliquera contre l'esclavage, les colonisations et les droits des personnes tels liberté d'expression, égalité des sexes, droit au divorce, abolition de la peine de mort, impôt sur les grosses fortunes, distribution des terres en friche à des paysans ou à des coopératives, création de maternité et de foyers solidaires pour les démunis. Elle s'oppose à la Terreur et sera guillotinée le 3.11.1793. Morte donc à 45 ans, elle n'a pas eu le temps d'être excommuniée par l'autre camp.

1 commentaire:

  1. Rares sont ceux qui se souviennent que les 18è et 19è siecles eurent des femmes écrivains. Olympe de Gouzes fut une brillante étoile filante qui mérite la révérance. Il serait bon de lui consacrer un article entier. Mme de Staël qui avait je crois la nationalité suisse a eu plus de chance, mais son oeuvre a elle aussi attend qu'on la revisite.
    Jean marie, on s'y met quand à l'écriture d'un précis de la littérature féminine des 18 et 19à
    M.Damblant

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